Invitée dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Échos/Cnews, la maire de Paris Anne Hidalgo a appelé à "débrider la vaccination" pour lutter plus efficacement contre la troisième vague de l'épidémie de coronavirus. "Il faut que toutes celles et ceux qui veulent se faire vacciner puissent le faire", insiste l'élue socialiste. À l'instar du Premier ministre Jean Castex, la maire de Paris se dit prête à "donner l'exemple" en se faisant vacciner dès qu'elle le pourra. Mais, ajoute-t-elle, alors que la France reste à la traine, "il faut un coup d'accélérateur".
"Mettre les laboratoires sous pression"
Mais comment accélérer cette vaccination ? Sur Europe 1, Anne Hidalgo appelle à "mettre les laboratoires sous pression pour fabriquer des doses en France". "Il faut que, maintenant, on soit avec des brevets publics, pour qu'on puisse développer plus largement et de façon plus ouverte sur toutes les chaînes de production disponibles."
"Je propose qu'on débride la vaccination", insiste Anne Hidalgo, "que toutes celles et ceux qui veulent se faire vacciner puissent le faire". "On a 24 centres de vaccination sur Paris", rappelle l'édile, soulignant la capacité des maires à organiser de la vaccination de masse. "On nous avait prévenu un jeudi soir que le samedi suivant, on devrait faire des vaccinations en masse à un moment où il y avait un déstockage de masse du vaccin Pfizer, et on l'a fait partout en France. On est prêt, on est capable de le faire."
"Ne nous faisons pas prendre de court"
"Il faut vacciner tout le monde, tout en tenant compte, bien sûr, des antécédents médicaux de tous ceux qui vont se faire vacciner. Mais il faut y aller, maintenant", martèle Anne Hidalgo, citant notamment "les enseignants, tous ceux qui travaillent avec des enfants, les policiers" comme nouveaux publics concernés par cet éventuel coup d'accélérateur.
"On nous dit que les doses sont là. Je n'ai pas de raison de mettre en doute cette parole officielle", poursuit l'ancienne inspectrice du travail. "Donc ne nous faisons pas prendre de court et organisons dès maintenant des centres de vaccination qui peuvent accueillir très massivement tous les Français."