Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national, était l'invitée d'Europe 1 lundi. Elle est revenue sur la pénurie de masques à laquelle fait face la France, en pleine épidémie de coronavirus et alors que les soignants alertent sur leurs conditions de travail et de protection. Selon elle, il y a eu "deux problèmes : le choix politique de la suppression des stocks, mais également la délocalisation massive de nos capacités de production".
"Je n'ai pas été entendue"
La présidente du Rassemblement national a assuré que l'opposition n'avait pas eu connaissance de la réduction des stocks de masques. "On n'avait pas la connaissance de cela. L'Eprus (établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) a été supprimé en 2016, or cette structure qui était là pour informer les décideurs s'occupait du renouvellement d'urgence du stock de masques".
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Elle a également considéré que cette crise résultait en fait de deux problèmes, à savoir "le choix politique, dont il faudra déterminer qui en est responsable, de la suppression des stocks; mais également la délocalisation massive de nos capacités de production", a-t-elle insisté. "Nous n'avons pas de stocks de masques, mais nous n'avons pas non plus la capacité d'en produire assez".
Marine Le Pen estime par ailleurs qu'elle a "dès le départ de cette crise" contribué à alerter le gouvernement, en questionnant "dès le 11 février l'assemblée nationale sur la pénurie de masques. Je n'ai pas été entendue", s'est-elle indignée. "C'est aussi ça le rôle de l'opposition : c'est de dire vous vous trompez, ou vous ne prenez pas les décisions assez rapidement".