Rendez-vous a été pris mardi au palais de l'Elysée. L'exécutif se réunit dans la journée en conseil de défense pour évoquer les dernières évolutions de la crise sanitaire. Outre la possibilité de prendre de nouvelles mesures plus restrictives face au début de rebond épidémique dans certaines régions, il abordera le sujet de la vaccination. La campagne démarre doucement dans l'Hexagone mais les Français sont encore méfiants. Alors face au scepticisme, le gouvernement privilégie les petits pas.
A ce stade, pas de grande campagne de communication, comme ont pu le faire d’autres pays. D’abord parce que la vaccination de masse n’a pas commencé, explique-t-on au gouvernement, ensuite parce que l’exécutif doute de son utilité. "Un spot du gouvernement pour dire 'le vaccin c’est génial' ne convaincra pas les gens", dit un conseiller ministériel.
Les politiques resteront discrets
L'exécutif espère que les personnes vaccinées joueront un rôle d'ambassadeurs du vaccin. Ce sera aussi le rôle d’Alain Fischer, le "monsieur vaccin" du gouvernement. L’immunologue a été préparé pour intervenir régulièrement dans les médias. Les politiques, eux, auront une place très discrète. Olivier Véran lui-même devrait s’investir a minima, si ce n'est pour pour aller croiser le fer avec les anti-vaccins.
Quant à Emmanuel Macron, il entend bien inciter les Français à avoir confiance. Il devrait en ailleurs en parler lors de ses vœux du 31 décembre. Le chef de l’Etat le sait : sans adhésion des Français et donc sans vaccination massive, le retour à une vie plus normale ne sera pas pour tout de suite.