Face à la multiplication des cas de contamination au coronavirus, l’inquiétude gagne les transports parisiens. Mardi, plusieurs membres du service de sécurité de la RATP ont exercé leur droit de retrait pour obtenir du gel hydroalcoolique. Ce jeudi, une information publiée par RTL indique qu'une femme travaillant dans l’une des stations de la ligne 6 aurait été testée positive à la maladie, et serait actuellement hospitalisée. "Si la RATP s’arrête parce qu’il y a un agent contaminé, on n’est pas dans le respect du droit de retrait. Le droit de retrait est individuel", a tenu à rappeler Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, invitée de Sonia Mabrouk, sur Europe 1.
"Un droit de retrait n’est jamais collectif. C’est individuel, s’il y a un danger grave ou imminent pour votre vie ou votre santé. Il y a très peu de situations de travail de ce type-là", assure la ministre. "Il ne faut pas paniquer", ajoute-t-elle, alors que la France est sur le point de passer au stade 3 - le plus élevé - de l’épidémie.
Une enquête de l'Agence régionale de santé
"Ce que disent les autorités de santé, c’est qu’il faut un contact rapproché et long pour que le risque de transmission existe", explique Muriel Pénicaud. Si le cas de contamination à la RATP est avéré, il reviendra à l’Agence régionale de santé de fixer la marche à suivre, précise-t-elle. "Pour n'importe quel citoyen, dès qu’il y a une contamination, l’Agence de santé fait une enquête auprès de toutes les personnes qui ont été en contact."
"Dans ce cas-là, elle dira le nombre de personnes qui sont concernées. Ça n’est pas un droit de retrait. Elles seront autorisées à rester chez elles, et seront indemnisées, c’est un sujet médical", conclut Muriel Pénicaud.
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