Le coût des moyens alloués par l'Élysée à Brigitte Macron s'élève à 440.000 euros annuels, a indiqué vendredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner, en réponse à une demande des députés Insoumis d'"une réelle transparence". "Je peux vous indiquer un chiffre qui vient des services de Bercy : le coût des moyens mis à disposition du conjoint du chef de l'État, du fait des collaborateurs, sont de 440.000 euros. Elle bénéficiera aussi du renfort de sécurité parce que le conjoint du chef de l'État fait aussi l'objet d'une protection", a déclaré Christophe Castaner dans l'Hémicycle, à l'occasion du vote du projet de budget de l'Élysée pour 2018.
Deux collaborateurs et un secrétariat. Comme prévu par la "Charte de transparence" sur le "statut du conjoint du chef de l'État" publiée en août, Brigitte Macron dispose de deux collaborateurs et d'un secrétariat pris sur l'effectif de la présidence. "Cette charte pose à la fois ces moyens et des principes, y compris le principe de transparence, et là aussi, c'est la première fois", a souligné Christophe Castaner. La Cour des comptes contrôlera ces dépenses et publiera un rapport spécifique.
"Elle n'est pas embauchée". Le député LFI Alexis Corbière a souligné que l'emploi de collaborateurs familiaux par les parlementaires a été interdit cet été via la loi pour la confiance dans la vie politique, un des premiers actes du Parlement. "Le président de la République n'a pas embauché Brigitte Macron, il l'a épousée", lui a répondu Christophe Castaner, sous les applaudissements de la majorité. "Elle n'est pas rémunérée", mais "a une fonction de représentation" et "bénéficie de moyens dans la représentation" à laquelle elle contribue, a-t-il ajouté.
Le budget de l'Élysée en hausse de 3%.
Les députés ont voté vendredi en première lecture un budget de la présidence de la République en hausse de 3% en raison de "l'urgence" d'assurer la protection du chef de l'État. "Les crédits sont portés à 103 millions d'euros, soit +3% après avoir été gelés pendant quatre ans à 100 millions", a dit la députée Les Républicains (LR) du Jura, Marie-Christine Dalloz. "Cette hausse se justifie par l'urgence d'assurer la protection du président de la République, de son entourage et d'améliorer la protection des systèmes informatiques", a-t-elle précisé, sachant que l'Élysée souhaite que l'équipe de sécurité soit renforcée de 14 agents supplémentaires.