Un Conseil de défense sanitaire puis un Conseil des ministres étaient au programme du gouvernement, mercredi matin. Sur la table figuraient les premiers scénarios du déconfinement et les premières réflexions sur ce que pourrait annoncer Emmanuel Macron dans quelques jours. Le président doit s'exprimer à nouveau la semaine prochaine pour évoquer les étapes des prochains mois. L'arbitrage de ce déconfinement progressif, délicat, est toujours en cours.
Un déconfinement par paliers
Dès mardi soir, le Premier ministre Jean Castex, devant la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de crise sanitaire due au Covid-19, a donné le ton. Le déconfinement se fera par étapes, avec deux mots d'ordre : prudence et progressivité. "Il y aura des dispositions de freinage en cours de calage qui perdureront pour éviter qu'il y ait trop d'écart entre une période de confinement et une période de déconfinement", a déclaré le Premier ministre.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, l'a d'ailleurs réaffirmé mercredi, à la sortie du Conseil des ministres : "Nous ne sommes pas du tout au déconfinement. On en est même loin", a-t-il tempéré.
« nous ne sommes pas du tout au déconfinement. On en est même loin... on parle d’une adaptation » (Attal) #ConseilDesMinistres#Deconfinementpic.twitter.com/c2Cw3yWKIW
— Jean-Rémi Baudot (@jrbaudot) November 18, 2020
Pas de stop and go, comme lors du mois de mai. Et la première étape de ce déconfinement aura lieu le 1er décembre, avec la réouverture des commerces non essentiels des centres villes et des rayons fermés dans les grandes surfaces. Mais la date n'est pas totalement tranchée entre le 1er décembre et le 27 novembre, jour du Black Friday. La réponse n'arrivera que la semaine prochaine.
Une lueur d'espoir a également brillé dans le monde sportif. Les clubs pourraient rouvrir à cette occasion pour accueillir les enfants, a précisé le Premier ministre.
Un nouveau couvre-feu ?
Mais pour ne pas ouvrir les vannes d'un coup et risquer une nouvelle flambée des contaminations, le confinement pourrait être immédiatement suivi d'un couvre-feu. Un scénario déjà évoqué par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, à la veille du reconfinement. Une mesure de freinage qui laisse beaucoup de questions en suspens : une marge de manœuvre existera-t-elle pour les vacances de Noël si les chiffres de l'épidémie continuent de baisser ? Quelles dérogations au couvre feu seront possibles ? Est ce que les déplacements se feront sans attestation ou avec un nouveau motif ? Les dîners en familles pourront-ils avoir lieu à 6 ou à 10 personnes ?
Toute la difficulté est de placer le curseur. C'est le casse-tête actuel du gouvernement.