David Lisnard était l'invité d'Europe 1. 2:35
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Gauthier Delomez , modifié à
Le nouveau président de l'Association des maires de France David Lisnard a fustigé sur Europe 1 la gestion économique de la crise sanitaire par le gouvernement, en dénonçant un "délire de la dépense publique". Le maire de Cannes déplore que "45 milliards (d'euros dépensés) ne sont pas liés" à l'épidémie.
INTERVIEW

Pour David Lisnard, il faut couper le robinet. Invité de la matinale d'Europe 1 mercredi, le nouveau président de l'Association des maires de France a pointé du doigt la gestion économique de la crise sanitaire par le gouvernement. "Sous couvert de Covid, on justifie un délire de la dépense publique. En 2021, de sources gouvernementales, on verra que ce sera pire. 66 milliards (d'euros) d'augmentation de dépenses de l'État, dont 45 ne sont pas liés au Covid", a fustigé le maire de Cannes au micro de Sonia Mabrouk.

Ces dépenses, "des bombes à retardement"

David Lisnard évoque des conséquences néfastes des mesures gouvernementales à l'avenir. Ces dépenses, "ce sont des bombes à retardement", a-t-il affirmé. "Dans un an, quel que soit l'exécutif, on va à nouveau avoir du conformisme fiscal. On va à nouveau piocher dans les entreprises, les ménages, les collectivités, et donc affaiblir la compétitivité", a-t-il déclaré dans Europe Matin.

Pour le maire de Cannes, le penchant économique de la crise du Covid-19 est "un sujet majeur, de même que l'inflation". David Lisnard critique le fait que l'injection d'argent public n'est pas connectée au processus de production de biens et de services. "L'inflation est en train de s'enkyster dans le pays", a-t-il ajouté.

David Lisnard juge les mesures gouvernementales "archaïques"

Le maire de Cannes s'alarme sur Europe 1 : "L'inflation détruit le pouvoir d'achat. Ce n'est pas en répondant avec des mesures complètement archaïques et étatistes de chèque énergie, de chèque pouvoir d'achat, qui alimentent la spirale de la folie inflationniste" que la France sortira de cette crise économique.

Interrogé sur ce qu'il aurait fait à la place du gouvernement, David Lisnard a expliqué que "le problème du pouvoir d'achat des familles modestes, c'est la rémunération. La production précède la rémunération. Tant que l'on n'aura pas de politique de l'offre et de compétitivité, on n'aura pas de pouvoir d'achat".