Covid-19 : Emmanuel Macron appelle à une coordination mondiale pour la vaccination

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Emmanuel Macron lors de la visioconférence de l'initiative Act-A contre le coronavirus, à l'Élysée, le 12 février 2021. © Ian LANGSDON / POOL / AFP
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La lutte contre le Covid-19 doit être un combat universel, rappelle Emmanuel Macron dans les colonnes du "Journal du Dimanche". Dans cet entretien, le président français estime qu'une coopération planétaire pour la vaccination est indispensable afin d'accélérer l'immunisation partout dans le monde. 

Macron appelle à une coopération planétaire pour la vaccination. C'est ce qu'il a affirmé dans un entretien au Journal du Dimanche, détaillant son combat pour que la vaccination accélère "partout dans le monde". Pour Emmanuel Macron, cette "guerre mondiale" contre le Covid-19 ne sera gagnée qu’au prix de la plus grande coopération internationale. "Nous sommes désormais engagés dans une lutte contre les variants, qui est une véritable course contre la montre", confie-t-il au JDD. "Sans une action collective internationale rapide, efficace et solidaire, nous prenons le risque que le virus nous échappe."

"Chaque semaine compte"

Vendredi soir, l'Élysée a participé à une réunion de l'initiative ACT-A (accélérateur de l'action), pilotée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et visant à coordonner une réponse globale, juste et solidaire contre le Covid-19. Pour la plupart des participants, dont le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, rien ne sert de vacciner dans les pays riches si l'on ne fait rien, ou trop tard, dans les pays pauvres.

"Nous sommes dans une pandémie au sein de la pandémie, c’est le ­moment d’être agiles", dit le chef de l'État. "Les pays africains nous interpellent à juste titre sur leur accès aux vaccins, poursuit-il. L’initiative ACT-A aura permis de sécuriser plus de 2 milliards de doses de vaccins à bien meilleur prix que si chaque pays les avait négociés séparément, c’est en soi une réussite. Mais nous devons encore accélérer les efforts, car chaque semaine compte". Dans les prochains jours, le président français échangera avec ses pairs de l’Union africaine (UA) et relaiera leurs messages vendredi lors d’une réunion par visioconférence du G7 organisée par le Premier ministre britannique, Boris Johnson, qui en assure la présidence cette année.

"Nous devons travailler avec les Chinois et les Russes"

Comme on l’admet à l’Élysée, cette mobilisation accrue n’aurait pas été la même sans le soutien de la nouvelle administration Biden aux États-Unis. En effet, non seulement le président démocrate a immédiatement rejoint l’OMS dès son arrivée à la ­Maison-Blanche, mais il a également confirmé le déblocage de 4 milliards de dollars pour financer les efforts d’ACT-A. "C’était l’un de mes premiers sujets d’échange avec le président Biden", raconte ­Emmanuel Macron au JDD, tout en se montrant perplexe sur l’absence ou le retard d’autres grandes puissances à rejoindre l’effort collectif. "Nous ­devons travailler avec les Chinois et les Russes pour que les vaccins développés par leurs scientifiques ­s’intègrent à ce grand effort multilatéral contre la pandémie – dès lors qu’ils auront fait l’objet des certifications nécessaires par l’OMS", plaide-t-il.

Par ailleurs, le chef de l'État évoque la nécessité d'exiger "plus de transparence" - sur la compréhension du virus, mais aussi dans les contrats passés avec les entreprises pharmaceutiques - face à la méfiance des opinions publiques et des États entre eux. Un phénomène qui s'ajoute aux blocages déjà constatés dans le processus de fabrication et d'approvisionnement des vaccins, et freinent la dynamique de vaccination.