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avec AFP , modifié à
Le gouvernement français envisage de prendre de nouvelles mesures de lutte contre le Covid-19 d'ici à la fin de semaine, a annoncé mercredi son porte-parole, Gabriel Attal, prévenant que le nombre de patients en réanimation devrait atteindre 4.000 autour des fêtes. Il a notamment mentionné une accélération de la campagne vaccinale.

"Il pourrait y avoir "de nouvelles décisions d'ici la fin de la semaine (...) pour prendre les mesures qui s'imposent", a déclaré Gabriel Attal, à la sortie du Conseil des ministres. Le porte-parole du gouvernement a mentionné une accélération de la campagne vaccinale, le renforcement des contrôles aux frontières et la mise en place de recommandations pour les fêtes de famille, pour lutter contre le Covid-19.

Nouveau Conseil de défense sanitaire

Dans ce contexte, auquel s'ajoute l'arrivée du nouveau variant Omicron a priori très contagieux, le gouvernement devrait réunir un nouveau Conseil de défense sanitaire avant le week-end. Celui-ci aura lieu "vraisemblablement vendredi", a précisé le ministre de la Santé, Olivier Véran, lors d'une audition devant les députés, assurant qu'aucune décision n'était gravée dans le marbre à l'heure actuelle

Faisant écho aux propos de Gabriel Attal, Olivier Véran a évoqué plusieurs pistes parmi lesquelles des "mesures d'accompagnement" pour les fêtes ainsi qu'un raccourcissement du délai pour effectuer sa dose de rappel, actuellement fixé à cinq mois après la vaccination initiale. La France, comme la plupart des pays européens, fait face depuis plusieurs semaines à un envol des contaminations, qui se traduit désormais par de nombreuses hospitalisations. Le nombre de patients en réanimation qui "devrait dépasser 3.000 très rapidement et atteindre les 4.000 autour des fêtes", a précisé le porte-parole du gouvernement.

Situation difficile dans les hôpitaux en 2022

Olivier Véran s'est projeté au-delà des fêtes, remarquant que les contaminations semblent avoir atteint un pic mais que si elles demeurent à un plateau élevé, les hôpitaux continueront à subir une situation difficile début 2022. En tout état de cause, les annonces envisagées ne devraient pas concerner dans l'immédiat une ouverture de la vaccination à tous les 5-11 ans, alors qu'elle est désormais accessible aux enfants à risque de forme grave.

Le gouvernement attend l'avis de plusieurs instances: le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), a priori jeudi, selon Olivier Véran, la Haute autorité de santé (HAS) puis, en dernier lieu, le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV) peu avant Noël, a énuméré le ministre. "Si les feux étaient au vert, (...) on est prêts pour commencer au 20 mais peut être que l'on ne commencera que le 22 ou le 23", a déclaré Olivier Véran, selon qui tout est calé sur le plan logistique.