L'exécutif ne semble pas en mesure de se payer le luxe d'un mauvais feuilleton sur les vaccins contre le Covid-19, après les cafouillages de l'année 2020 sur les masques et les tests. En témoigne l'impatience du président de la République Emmanuel Macron qui veut absolument accélérer sur la campagne de vaccination, comme il l'a évoqué jeudi soir lors de ses voeux aux Françaises et aux Français. Le chef de l'État a déclaré qu'il ne laisserait pas une "lenteur injustifiée" s'installer.
Devant ses ministres, Emmanuel Macron s'agace
En réalité, le chef de l'Etat a commencé à faire part de son agacement dès mardi dernier. Lors du Conseil de défense, Emmanuel Macron a montré son mécontentement à ses ministres quant au rythme de vaccination dans l'Hexagone par rapport aux autres pays. Car même si le choix des personnes à vacciner en priorité est différent, l'écart est là, et pas à l'avantage de la France. Vendredi, au moins 78.000 personnes avaient été vaccinées en Allemagne contre la maladie, selon des chiffres du site indépendant CovidTracker, contre seulement 332 en France.
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Vaccins contre le Covid-19 : que sait-on vraiment de leurs effets secondaires ?
> Que sait-on des "Covid longs", ces patients qui vivent l'enfer ?
> Ces trois facettes du coronavirus dont vous n’avez peut-être pas entendu parler
> Quand est-on cas contact ? Et autres questions que l'on se pose tous les jours
> Coronavirus : les 5 erreurs à ne pas commettre avec votre masque
D'où l'accélération annoncée. Entre les soignants et l'opposition qui accusent l'exécutif d'aller trop doucement, l'exécutif n'a pas vraiment le choix. Sans vaccin, difficile d'envisager un retour à la vie normale pour les Français et pour l'économie, une étape à ne pas rater pour Emmanuel Macron. Celui-ci en est conscient, a fortiori à 16 mois de l'élection présidentielle de 2022.
"On ne juge jamais un marathon au premier kilomètre", se défend auprès d'Europe 1 un cadre de la majorité. "Attendons qu'il y ait au moins 10 kilomètres pour faire un point d'étape." Reste à voir si dans quelques semaines la France aura rattrapé son retard.