Un dossier de taille arrive sur la table du conseil des ministres, mercredi matin : la prolongation très sensible du pass sanitaire contre le Covid-19. Ce texte sera d'ailleurs au menu de l’Assemblée nationale en première lecture la semaine prochaine, le 19 octobre. Si l'épidémie régresse en ce début d'automne, l’exécutif ne veut pas prendre de risque et veut à tout prix garder la main sur la gestion de la crise. Aux yeux du gouvernement, ce projet de loi sur la prolongation de l'État d’urgence sanitaire est un outil indispensable pour éviter un nouvel engorgement des hôpitaux. Autre explication : les Français acceptent plutôt bien les mesures - les mouvements de contestation s'essoufflent.
Des levées de pass par territoires ?
Car sans ce texte, le pass sanitaire n’aurait plus de cadre légal à compter du 15 novembre. Et si les membres du gouvernement, Olivier Véran en tête, avaient promis initialement qu’il n’irait pas au-delà, la réalité les rattrape, une fois de plus depuis un an et demi, principe de précaution oblige. Du côté des oppositions, on dénonce ici un nouveau mensonge.
Des critiques que la Macronie tente de balayer en expliquant que cette prolongation permettra dans les faits de lever le pass territoire par territoire et de le remettre si nécessaire, sans devoir passer par la case Parlement. Dans le texte présenté mercredi matin, la date butoir est fixée au 31 juillet 2022. Une échéance lointaine qui permet à l’exécutif de s’éviter tout débat sur cette question en pleine campagne présidentielle, alors que les députés seront dans leurs circonscription pour faire campagne.