Face à une vague de Covid-19 qui atteint son pic mais promet de longues et difficiles semaines dans les hôpitaux, le gouvernement s'apprête à annoncer de nouvelles mesures qui ne devraient toutefois pas aller jusqu'à des restrictions sévères. Un conseil de défense sanitaire se tiendra vendredi après-midi, a annoncé mercredi l'Elysée, quelques heures avant une longue interview du président Emmanuel Macron. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a, lui, évoqué de possibles "nouvelles décisions" imminentes.
Près de 3.000 patients en réanimation
Elles viendraient s'ajouter à d'autres mesures prises récemment, notamment l'extension à tous de la dose de rappel de vaccin anti-Covid, face à une situation doublement problématique sur le plan de l'épidémie. Celle-ci connaît une forte poussée depuis l'automne, en France comme dans la plupart de l'Europe, et l'envol des contaminations se traduit maintenant à l'hôpital où les services de réanimation sont mis à l'épreuve. Selon les derniers chiffres en date, près de 3.000 patients sont en réanimation et le chiffre devrait atteindre 4.000 au moment des fêtes de fin d'année, selon Gabriel Attal.
Certes, en matière de contaminations, "nous sommes presque à une situation d'équilibre: (...) on peut considérer qu'on est dans une forme de pic", a remarqué mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran, devant des députés. Mais si la vague atteint son sommet, on est loin d'un soulagement. D'abord, le pic est élevé, autour de 50.000 cas par jour. Ensuite, rien ne dit que les contaminations vont redescendre et non rester à un plateau élevé.
L'essor du variant Omicron en Europe
Surtout, et c'est le second grand péril au-delà de la vague actuelle, le nouveau variant Omicron s'étend en Europe et son essor fulgurant dans certains pays, comme le Royaume-Uni et le Danemark, laisse craindre une contagiosité accrue par rapport aux précédentes incarnations du coronavirus.
En France, pas de confinement ou de couvre-feu au programme, que ce soit pour les non-vaccinés ou l'ensemble de la population, même si le gouvernement se garde de promettre qu'il ne reviendra plus jamais à de telles mesures, vu l'incertitude permanente de la crise sanitaire.