Emmanuel Macron au campus. Le chef de l'État a présenté jeudi matin sur le plateau de Saclay, près de Paris, un plan d'investissement national d'1,8 milliard d'euros sur cinq ans dans les technologies quantiques, appelées à transformer l'informatique et l'industrie. Ce déplacement était aussi et surtout l'occasion de parler aux étudiants, une population en détresse. Cours à distance sans fin, absence de relations sociales et de perspectives d'avenir, précarité financière… La liste des souffrances évoquées par les étudiants durant cette crise du coronavirus est longue.
Repas à un euro, "chèque-psy"
Elle l'est suffisamment pour qu'Emmanuel Macron se saisisse personnellement du sujet. Il y a plusieurs semaines, lors d'une interview à Brut, début décembre, il avait reconnu qu'il est "dur d'avoir 20 ans en 2020". À la mi-journée, il devait rencontrer plusieurs étudiants sur le plateau de Saclay, dans les Yvelines, pour essayer de répondre à ces problèmes.
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La semaine dernière, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, a annoncé le retour lundi prochain des travaux dirigés en deux groupes. À la mi-journée, Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de deux repas par jour à 1 euro pour tous les étudiants. Il a aussi confirmé annoncé l'instauration d'un "chèque-psy" pour que les étudiants qui le souhaitent puissent bénéficier sans avance de frais de trois consultations chez un psychologue.
Macron défend les "erreurs"
Les étudiants vivent de plus en plus mal cette crise sanitaire où l'héroïsme consiste à rester chez soi. Emmanuel Macron ne souhaite pas que la déprime étudiante se transforme en crise politique, alors que l'exécutif se retrouve sous le feu des critiques pour sa gestion des événements.
Pour balayer ces griefs formulés de toutes parts, le chef de l'État a défendu les mesures prises par le gouvernement. "Chacun fait des erreurs, chaque jour. Celui qui ne fait pas d'erreur ou celle qui ne fait pas d'erreur, c'est celui ou qui ne cherche pas, ou qui ne fait rien, ou qui fait la même chose que la veille, mécaniquement", a pointé Emmanuel Macron. "Nous avons besoin d'avoir des femmes et des hommes qui cherchent, qui ont la capacité à inventer ce qui n'est pas encore perceptible et à se tromper pour pouvoir corriger le plus vite possible et s'améliorer. C'est ça qui fait une grande nation."