Jean Castex Olivier Véran 2:09
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Jean-Rémi Baudot, édité par , modifié à
Le Pas-de-Calais sera le seul des départements sous surveillance renforcée à être confiné le week-end, alors que l'Île-de-France ne connaîtra pas le même sort. Plus globalement, l'exécutif veut réduire les contraintes qui pèsent sur l'ensemble des Français, avec un cap fixé à la mi-avril.
DÉCRYPTAGE

Plusieurs des mesures annoncées jeudi soir par Jean Castex, lors de sa conférence de presse avec Olivier Véran, sont déjà connues. C'est ainsi que le suspense a pris fin pour 12 millions de Franciliens, mercredi soir : malgré une situation sanitaire très mauvaise en raison du coronavirus et des services de réanimation au bord de la saturation, Paris et l'Île-de-France ne seront pas confinés le week-end.

C'était une option sérieusement étudiée par l’exécutif mais elle a rencontré l'opposition de certains responsables locaux comme la maire de Paris, Anne Hidalgo. Faute de consensus politique, c’est donc un statu quo à Paris. "On est sur du cas par cas", explique-t-on à l'Élysée. "S'il y a un consensus politique, on peut y aller. Mais il n'est pas présent partout, comme en Île-de-France ou dans le sud-est." De son côté, Emmanuel Macron estime qu’on peut encore se permettre de ne pas reconfiner la capitale.

Accélération de la vaccination

La situation n'est pas la même dans le Pas-de-Calais, seul département qui va être confiné le week-end, précise une source gouvernementale, en plus de Dunkerque et de Nice. 

Pour la vingtaine de départements toujours sous surveillance, Jean Castex pourrait tout de même annoncer de nouvelles restrictions et une accélération des vaccinations dans ces zones. Dès le week-end prochain, elle va s’intensifier dans tous les départements en vigilance renforcée. Les doses ne seront donc plus distribués en fonction du nombre d’habitants mais en fonction du nombre de personnes hospitalisées dans un département. Un déplacement d'Olivier Véran sur ce thème devrait avoir lieu vendredi. 

Plus de fermeté ?

Ces annonces, qui seront faites officiellement jeudi soir à 18 heures par le Premier ministre, illustrent les difficultés au sommet de l'État sur la gestion de la pandémie. Certains plaident au sein du gouvernement pour plus de fermeté.

Du côté de l'Élysée, on veut réduire au maximum les contraintes qui pèsent sur les Français. L'objectif est de gagner du temps sur le virus en espérant que la vaccination et le retour du printemps permettront de rapidement retrouver une vie normale. "Le retour à une vie plus normale est en vue (...) peut-être dès la mi-avril", a avancé mercredi midi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.