Céréalière dans le Tarn, Céline Imart, 41 ans, a été désignée en tant que numéro deux sur la liste du parti Les Républicains, conduite par François-Xavier Bellamy, pour les élections européennes. Diplômée de prestigieux établissements (Sciences Po et l'Essec), elle est très engagée dans la défense des agriculteurs contre les marchandises étrangères.
Invitée de La Grande interview Europe 1-CNews mercredi, la novice en politique est revenue sur les mesures annoncées par le gouvernement pour répondre à la colère des agriculteurs français. "Des mesures vont dans le bon sens mais ce sont des petites mesures, des petits pansements", a-t-elle déclaré dévoilant ainsi certaines propositions pour résoudre la crise agricole.
Il faut "redonner de l'oxygène"
La numéro deux de la liste LR aux européennes a évoqué le choc de compétitivité comme moteur pour "redonner de l'oxygène aux gens qui essayent de travailler dans ce pays" et a dénoncé la promesse d'Emmanuel Macron d'instaurer des prix planchers qu'elle considère comme une "mauvaise idée". "On va, par la loi, imposer aux industriels d'acheter plus cher donc les agriculteurs vont gagner en prix mais ils vont perdre en volume parce que les industriels vont aller se fournir ailleurs", a-t-elle avancé.
Au micro de Sonia Mabrouk, Céline Imart a aussi déploré les normes et contraintes qu'elle juge déconnectées de la réalité. "Nous, les agriculteurs, on a des normes tout le temps. On a des normes pour nous donner des dates, quand est-ce qu'on doit semer, récolter, monter sur notre tracteur, vérifier, contrôler, entretenir les haies, curer les fossés... Tout est difficile", a-t-elle expliqué.
"Les agriculteurs, on a l'impression de subir. C'est terrible. On est dans cette France qui travaille, qui se lève tous les jours, qui est dans les villes, dans les campagnes et on subit. On subit la violence, on subit une immigration incontrôlée, on subit cette incurie de l'État qui laisse filer la dette et on subit", a-t-elle pointé du doigt, rappelant que Les Républicains est la seule liste de droite aux élections européennes. "On porte cette volonté de redonner la maîtrise de leur destin aux Français", a-t-elle conclu.