"Je ne suis pas inquiet pour l'hiver mais avec le gouvernement je suis déterminé à apporter les bonnes réponses sur la question stratégique du prix de l'énergie", a réagi Bruno Le Maire ce vendredi matin sur Europe 1. Face à une inflation toujours plus importante, le ministre de l'Économie a voulu rappeler ses priorités : le prix et la disponibilité de l'énergie en France et en Europe. Au micro de Dimitri Pavlenko, il a décrit la question du prix comme une "urgence absolue". "La France a su anticiper la flambée des prix et mis en place un bouclier énergétique, pour un coût de près de 100 milliards d'euros sur trois ans."
Une entente européenne pour faire baisser les prix
Selon le ministre, la France a réagi tôt ce qui lui a permise d'avoir l'inflation la plus basse de toute la zone euro et de protéger les Français contre la flambée du prix du gaz et de l'électricité. "Si on n'avait pas pris ces mesures là, les factures augmentaient de 180 euros pour l'électricité et de 200 euros par mois pour le gaz au mois de janvier. Là, ce sera uniquement de 15%", précise Bruno Le Maire.
Mais pour éviter que les prix n'augmentent encore plus, le ministre rappelle qu'il est nécessaire d'agir au niveau européen. Dans une tribune qu'il a signée pour le journal Les Échos avec son homologue allemand, il a annoncé une entente avec l'Allemagne pour limiter la hausse des prix. Les deux puissances ce sont mises d'accord pour découpler le prix du gaz et de l'électricité et avoir des prix plus bas.
"Pour la première fois, l'Allemagne reconnaît que la priorité absolue, c'est d'abord de faire baisser les prix de marché qui s'envolent de manière totalement délirante, avec des mouvements spéculatifs qui sont insupportables pour nos concitoyens et insupportables pour les entreprises", assure le ministre. "Il faut de manière urgente que la Commission européenne fasse des propositions concrètes dans les jours qui viennent pour faire baisser les prix", a-t-il ajouté.
Simplifier le système des aides aux entreprises
Le deuxième message de la tribune repose sur le système européen des aides aux entreprises, jugé "trop compliqué" par Bruno Le Maire.
"Il faut également que la Commission européenne simplifie le dispositif d'aide car vous avez beaucoup d'énergéticiens aujourd'hui qui ne peuvent même pas l'appliquer. Beaucoup d'entreprises qui consomment beaucoup d'énergie, qui ne peuvent pas disposer des aides auxquelles pourtant elles auraient droit, parce que les critères sont trop compliqués. Ils doivent être simplifiés, ils le seront en octobre", précise-t-il.