Emmanuel Macron s'active en coulisses. 1:55
  • Copié
Louis de Raguenel, édité par Antoine Terrel
Toujours silencieux depuis l'annulation du contrat de fournitures de sous-marins français à Canberra, Emmanuel Macron agit pour l'instant en coulisses. Pour le président de la République, l'enjeu est de constituer une riposte européenne.
ANALYSE

Alors que la polémique enfle depuis plusieurs jours, il n'a pas encore pris la parole. Depuis le début de la crise des sous-marins australiens, Emmanuel Macron est resté silencieux, laissant à ses ministres régaliens comme Jean-Yves Le Drian le soin d'accuser les États-Unis et l'Australie d'avoir "porté un coup dans le dos de la France" en annulant le contrat de fournitures de sous-marins français à Canberra. Alors qu'un Conseil de défense sur le sujet s'est tenu mardi matin à l'Élysée, le président de la République préfère pour l'instant s'activer en coulisses.

Actuellement, Emmanuel Macron s’active pour que le plus de pays européens possibles soutiennent la France. Pas si simple, notamment pour les pays d'Europe de l'Est, très attachés à la protection américaine face aux Russes. 

Macron veut une riposte européenne

Plusieurs pistes sont donc sur la table, mais tout l’enjeu pour Emmanuel Macron est de faire en sorte que la riposte soit européenne. La diplomatie française a fait pression ces derniers jours pour que la présidente de la Commission européenne Ursula van der Leyen s’exprime, ce que cette dernière a fait lundi soir avec des propos très fermes contre les États-Unis. La dirigeante a ainsi jugé "inacceptable" la manière dont la France avait été traitée. 

Aujourd’hui, l’Élysée cherche des réponses symboliques, mais Emmanuel Macron cherche surtout une riposte efficace. Cela pourrait passer par exemple par la renégociation ou la suspension de l’accord commercial avec l’Australie. Une mesure qui pourrait avoir d’ailleurs un impact politique pour les éleveurs en France, puisqu'elle importe beaucoup de viande australienne. Enfin, autre sujet sur la table à l’Élysée : quel montant de compensation est-il possible d'exiger de l’Australie ?