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Crise diplomatique entre Paris et Alger : Bruno Retailleau durcit le ton

Alexandre Chauveau . 1 min

Face au refus de l’Algérie d’accepter une liste d’expulsions demandée par la France, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau prépare une riposte graduée. La remise en cause de l’accord de 2007, des restrictions ciblées sur les élites algériennes et une possible réduction du nombre de visas sont sur la table.

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a promis "une réponse graduée" après le rejet par Alger d'une liste d'une soixantaine d'Algériens à expulser, soumise par la France il y a quelques jours. Le ministre de l’Intérieur entend donc passer des paroles aux actes, pressé par toute la droite, y compris par son propre camp. Le bras de fer avec Alger est bien réel et Bruno Retailleau n’a plus le choix que de durcir le rapport de force.

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Vers la remise en cause de l'accord de 2007

Depuis lundi soir, Bruno Retailleau se coordonne avec le Quai d'Orsay et l'Élysée pour mettre en place la riposte. L'une des premières sanctions devrait être la remise en cause de l’accord de 2007 entre les deux pays, qui dispense jusqu’ici de visa tous les détenteurs d’un passeport diplomatique.

Les mesures déjà prises à l’encontre des 800 membres de la nomenklatura algérienne pourraient par ailleurs être étendues aux milieux militaires et économiques : près de 2.000 personnes seraient alors concernées.

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Une baisse du nombre de visas ?

Si Paris cible dans un premier temps les membres du régime, les mesures de restriction pourraient bientôt concerner l’ensemble des Algériens, notamment via la baisse du nombre de visas. D'abord réticent, le Quai d’Orsay serait cette fois en passe de s’aligner sur la place Beauvau.

Les annonces devraient avoir lieu dans les prochaines heures, une manière de répondre aussi bien à Alger qu’à l’impatience des oppositions. Marine Le Pen, Éric Ciotti, et même Laurent Wauquiez appellent Bruno Retailleau à agir ou à quitter le gouvernement. Bien que le ministre ait brandi dimanche la menace d’une démission en cas d’absence de soutien, cette option est pour l’instant écartée, l’Élysée et la place Beauvau ayant aligné leurs positions.