Ce sont elles qui prennent en charge les migrants à leur arrivée à Mayotte. Les associations mahoraises sont accusées par certains responsables politiques locaux de jouer un rôle dans la crise migratoire que traverse l'archipel de l'océan Indien. Comme en métropole, l'État leur délègue l'accueil et la gestion des migrants, c'est-à-dire qu'elles s'occupent de la mise à l'abri, de l'aide administrative pour remplir les formulaires de demande d'asile, mais aussi de la préparation aux entretiens en préfecture.
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Si le statut de réfugié n’est pas octroyé, elles assistent les migrants pour déposer leur recours. Il existe six associations sur l'île, et des responsables estiment qu'elles font en réalité le jeu des passeurs.
Une subvention de l'État plus importante selon le nombre de migrants accueillis
C'est le cas de Mansour Kamardine, député LR de Mayotte. Il les accuse de complicité avec les passeurs comoriens, et dénonce le dévoiement de leur mission. "Plus l'association accueille des migrants, plus sa subvention par l'État est importante. Donc, il y a un détournement complet du dispositif mis en place et qui partait sans doute d'un bon sentiment, mais qui est devenu aujourd'hui mortifère", tranche l'élu de l'archipel au micro d'Europe 1.
Le député insiste également sur l’aggravation de la crise migratoire depuis l’installation de ces associations en 2018. Si leur budget exact n’est pas connu, la plupart d’entre elles sont subventionnées à 100% par l’État, à l'instar de Solidarité Mayotte notamment.