Le président américain Joe Biden a accepté une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine lors d'un sommet proposé par Emmanuel Macron alors qu'une guerre était donnée comme imminente. Invité sur Europe Matin lundi, le candidat du parti communiste (PCF) à l'élection présidentielle, Fabien Roussel, est revenu sur cette crise ukrainienne. "Je ne suis pas pro-Poutine, je ne suis pas pro-américains, mais je suis pro-paix", a-t-il affirmé.
"Comme l'a dit Boris Johnson, ça pourrait être un conflit plus grave que les deux dernières guerres mondiales. Je mesure l'extrême gravité des tensions", a posé le candidat PCF. "Il peut y avoir un accident, une provocation, une bombe... Et on pourra toujours chercher les responsables, ce sera trop tard. Donc j'appelle à ce qu'il y ait des paroles les plus mesurées et à ce qu'on crée tous les dialogues pour éviter ces provocations."
"Je ne suis pas l'ami du président Poutine"
Pour Fabien Roussel, il faut "vite réunir le format Normandie" mais aussi faire en sorte "de respecter les accords de Minsk". "C'est indispensable", a-t-il assuré avant de poursuivre. "Je ne suis pas l'ami du président Poutine. Je ne suis pas pro-Poutine, je ne suis pas pro-américains, je suis pro-paix."
Avant de détailler. "D'un côté il y a l'ours de la taïga, et de l'autre coté de l'Atlantique il y a les faucons américains. Et entre les deux il y a l'Europe qui risque de payer cher un affrontement. Donc nous devons contribuer à ce qu'il s'apaise". Il a ensuite affirmé que les Américains "poussent depuis des années" pour que l'Ukraine rejoigne l'OTAN. "Ils ont déjà mis ce sujet sur la table en 2008 à Bucarest et la France, l'Allemagne et d'autres, avec raison, ont dit non", s'est souvenu Fabien Roussel, qui a espéré que la France adoptera encore cette position.
Pour l'heure, il a estimé qu'Emmanuel Macron fait ce qu'il faut dans cette crise ukrainienne. "Je considère qu'il prend toutes les initiatives qu'il faut pour encourager le dialogue et avoir un dialogue franc, loyal et direct avec l'ensemble des intervenants. Et il y a besoin d'avoir ce dialogue car la situation est gravissime."