Le Premier ministre Jean Castex est attendu dimanche matin en Guyane pour une visite expresse d’une journée, accompagné du ministre de l’Outre-Mer, Sébastien Lecornu et de celui de la Santé Olivier Véran. Dans ce département, lourdement touché économiquement, l’épidémie de coronavirus ne faiblit pas. "Jean Castex aime aller là où ça ne va pas", confie son entourage. Cette visite guyanaise risque fort de ressembler à un baptême du feu pour le nouveau chef du gouvernement.
Dans ce département grand comme le Portugal, l’épidémie semble toujours hors de contrôle, en raison notamment d’une frontière perméable avec le Brésil, l’un des pays les plus touchés par la maladie. Les trois hôpitaux guyanais donnent désormais des signes de saturation, alors que le pic épidémique est attendu d’ici la fin du mois de juillet. À cela, s’ajoute une économie à l’arrêt, dans un département où un habitant sur trois vit déjà, en temps normal, sous le seuil de pauvreté.
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La grogne des élus locaux
"La réaction est trop tardive, inadaptée, la gestion de crise est un échec total de l’Etat", tacle auprès d’Europe 1 un élu guyanais. Si un reconfinement n’est plus à l’ordre du jour, Jean Castex est toutefois attendu sur un renforcement de la réserve sanitaire qui a déjà déployé 200 soignants dans ce territoire, mais aussi sur les capacités hospitalières et l’aide à la relance économique. Il n’aura qu’une petite journée pour convaincre acteurs locaux et habitants.