Manuel Valls, en déplacement à Strasbourg, enfariné par un inconnu qui lui reproche l'usage de l'article 49.3. L'image restera comme l'une des plus fortes de la campagne de la primaire à gauche. Pour Gérald Darmanin, élu Les Républicains membre de l'équipe de François Fillon, elle signifie beaucoup de choses. D'abord, que le débat politique a parfois du mal à s'élever. "Je trouve que ce n'est pas bien de ridiculiser des hommes politiques, y compris des opposants", a-t-il expliqué vendredi sur Europe 1.
Où va la gauche ? "Cela pose aussi la question de la sécurité des candidats à l'élection présidentielle", a poursuivi le maire de Tourcoing. "Enfin, on voit surtout un Manuel Valls qui a du mal à lancer sa campagne. C'est dommage." Selon lui, l'ex-Premier ministre est "le Jospin d'aujourd'hui, celui qui fait un reniement par jour". De fait, lui qui, lorsqu'il était à Matignon, a usé sur deux textes législatifs de l'article 49.3, promet désormais de le supprimer de la Constitution.
"La primaire de la droite était de haute tenue", a commenté Gérald Darmanin. "Il y a eu des candidats d'un grand niveau. On sait où va la droite. À gauche, on n'a pas l'impression de comprendre où est tranché le débat idéologique. Pourtant, on en a bien besoin."