Comment financer la transition écologique ? Mardi, lors du débat Europe1/Cnews réunissant les représentants de plusieurs listes candidates aux élections européennes, le chef de file de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a proposé la mise en place d'un "livret E", un "livret d'épargne populaire", pour les citoyens européens.
Selon l'ancien maire de Drancy, le financement de cette transition écologique nécessite "des moyens qu'il faut trouver", notamment pour la rénovation des bâtiments, les énergies propres, ou encore pour bannir le plastique de nos modes de consommation. Pour cela, l'élu de Seine-Saint-Denis plaide pour "une partie emprunt" et "la mobilisation de l'argent qui existe".
"Le mécanisme du livret A, tout le monde le connaît"
Jean-Christophe Lagarde propose donc un "livret d'épargne populaire". "Aujourd'hui vous avez un livret A qui finance le logement social", détaille-t-il, "je veux un livret E, comme Europe, comme Environnement, qui permet à ceux qui manifestent, qui signent des pétitions pour alerter sur le danger du changement climatique, de placer leur épargne et de faire en sorte qu'ils permettent de verdir notre continent".
Alors que des systèmes d'épargne éthique existent déjà, le député note que ces systèmes sont "réservés à des fonds communs de placement que personne ne connaît". À l'inverse, selon lui, "le mécanisme du livret A, tout le monde le connaît. On peut le faire au niveau européen". Et d'imaginer : "450 millions d'Européens qui, en plaçant leur épargne, décident de financer la transition énergétique".
Guillaume Balas propose un "plan vert" à 500 milliards d'euros
Autre proposition forte émise pour financer la transition écologique, celle du membre de la liste du mouvement de Benoît Hamon, Génération. s, Guillaume Balas. Le député européen propose "un plan vert" de 500 milliards d'euros, soit l'équivalent de 4% du PIB européen. "La Banque centrale européenne a émis 2.600 milliards d'euros depuis 2015. Si on prend 20% de cette somme, qui est allé aux banques et aux Etats, on pourrait avoir un budget de 500 milliards par an".
Un projet accueilli avec scepticisme par les autres participants au débat, notamment le communiste Fabien Roussel et le chef de file des Patriotes Florian Philippot, qui ont notamment estimé qu'un tel plan était impossible dans le cadre actuel de l'Union européenne, qui garantit son indépendance à la BCE.