Deux semaines après les élections européennes, ça se passe moins bien que prévu pour la République en marche au parlement de Strasbourg. L’ex-tête de liste Nathalie Loiseau veut prendre la tête du nouveau groupe centriste, mais à peine élue, elle est déjà mise en difficulté par ses faux pas.
Jeudi soir, l'ancienne ministre chargée des Affaires européennes a été contrainte d’envoyer un courriel à ses nouveaux collègues européens du groupe centriste après que des propos désobligeants tenus lors d'un entretien en off avec la presse française, et qui n’avaient pas vocation à être répétés, ont fuité et semé la consternation au parlement.
Elle n’aurait pas ménagé ses futurs alliés
Nathalie Loiseau a par exemple qualifié d'"ectoplasme" le candidat d’Angela Merkel à la présidence de la Commission européenne. Mais surtout, elle n’a pas ménagé ses futurs alliés, ceux-là même dont elle a besoin pour être élue à la présidence du 3ème groupe du parlement. Elle les a notamment qualifiés d'"auto-entrepreneurs" façon "Uber" et affirmé que "tout est à faire dans le groupe". Les oreilles des nordiques et des élus du Benelux, piliers historiques du centre européen ont sifflé.
Jeudi, Nathalie Loiseau a nié en bloc avoir tenu ces propos. "C’est de la pure fantaisie", écrit-elle dans son courriel. "C’est le moment de s’unir et pas de se diviser. A tout moment que ce soit maintenant ou plus tard, je m'engage au respect et à l'équité parmi les membres du groupe, c'est ce que j'attends des autres aussi", plaide encore la Française pour essayer de sauver sa candidature. Une candidature pour le moins fragilisée à deux semaines du vote.