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Alexis Delafontaine / Crédits photo : Ludovic MARIN / AFP
Au lendemain de l'annonce de sa candidature pour Matignon, rejetée dans la foulée par Emmanuel Macron, Lucie Castets a de nouveau appelé le chef de l'État à la nommer Première ministre. Signe d'un bras de fer qui s'engage entre le Nouveau Front populaire et le président.

Le bras de fer s'engage entre le Nouveau Front populaire et Emmanuel Macron. La candidate pour Matignon désignée par la gauche, Lucie Castets, a demandé mercredi matin au président de la nommer sans attendre Première ministre, après avoir reçu une fin de non-recevoir lors de l'interview télévisée du chef de l'État, reprochant au NFP de ne pas avoir obtenu de majorité à l'Assemblée.

Après le rejet de sa candidature, Lucie Castets a violemment chargé Emmanuel Macron sur France Inter. "L'inconséquence du président de la République est inquiétante. Le déni de démocratie, en refusant d'appeler la formation politique qui est arrivée en tête aux élections, est grave", a-t-elle énuméré, avant de trancher : "Et les résultats des élections sont absolument clairs. C'est un rejet de la politique du gouvernement, c'est la demande d'une nouvelle orientation politique, d'une rupture pour le pays."

Mélenchon appelle Macron à "se soumettre ou se démettre"

Le Nouveau Front populaire veut maintenir la pression sur Emmanuel Macron, et profiter de la dynamique des législatives pour tenter de le faire plier. "Hors de question d'attendre la rentrée. La trêve olympique, ça n'existe pas", assure le socialiste Pierre Jouvet.

Les partis de gauche ouvrent donc une pétition pour essayer d'imposer une cohabitation au président avec la candidature de Lucie Castets. Une urgence pour le chef des insoumis, Manuel Bompard. "J'ai un peu l'impression d'avoir affaire à une sorte de forcené qui, retranché à l'Élysée, s'accroche à son pouvoir et refuse d'accepter l'idée que les Français ont dit que sa politique, c'était fini, tout simplement", a-t-il estimé.

Jean-Luc Mélenchon va encore plus loin et demande à Emmanuel Macron "de se soumettre ou de se démettre", c'est-à-dire de démissionner. Le leader insoumis pense ainsi pouvoir accéder au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen, car Emmanuel Macron ne pourra pas briguer un troisième mandat.