Défilés du 1er-Mai : la crainte de débordements à Nantes
Dans la ville de Loire-Atlantique, le cortège dédié à la fête du Travail a été placé sous surveillance policière. Les autorités n'ont pas de craintes particulières pour ce défilé mais gardent tout de même un œil sur les activistes de l'ultra gauche ou de l'ultra droite qui risquent de venir perturber le rassemblement.
Dans ce département sensible, les autorités restent vigilants. À Nantes peut être plus qu'ailleurs, on ne compte plus les manifestations qui ont dégénéré. Loi travail, Notre Dame des Landes, Gilets Jaunes, l'affaire Steve Maia Caniço aussi sont encore dans les mémoires. Y compris d'ailleurs des forces de l'ordre qui désormais surveillent particulièrement les bords de Loire, dans laquelle le jeune homme avait chuté en marge d'une charge policière pendant la Fête de la musique en 2019.
En ce 1ᵉʳ mai , placé dans un contexte social et politique tendu, les principaux syndicats veulent évidemment une mobilisation pacifique. Mais dans le cas contraire, l'Unsa a déjà fait connaître sa position. "Si on n'arrive pas à l'empêcher, on sera pas complices, on s'en ira, on arrêtera les manifestations pour laisser les casseurs entre eux", prévient Michel Drouet, membre du bureau départemental.
Vigilance et street medic
Du côté de la CGT, les syndicalistes sont sur une ligne différente. Autrement dit, ils resteront vigilants mais présents dans la rue quoi qu'il arrive. Nous, on sera là jusqu'au bout du défilé. Autour de chaque camion, on est vigilants. Nous, on n'a pas de service d'ordre et ça se passe très bien. Il n'y aura pas de problème", se rassure Ronan Lherbier. Le cortège a par ailleurs été placé sous surveillance policière.
Et si malgré tout il y a des débordements, Solidaires étudiant a déjà pris les devants avec un street medic dans ses rangs, soit une personne chargée d'apporter les premiers soins au cas où. "On fait des stratégies de réduction des risques et on ne peut pas nier que la violence policière a augmenté depuis 2016 et la loi travail dans les manifs en France, donc on ne sait jamais. Mieux vaut prévenir que guérir", confie Emma, porte parole. Guérir, surtout la société et le monde du travail, c'est comme chaque année, le message principal. En espérant qu'il ne soit pas brouillé par les débordements.