L'ex-édile de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez, a été harcelé pendant des mois par un collectif d’extrême droite opposé à l’installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile. Ce mardi, il s'est exprimé à la commission des lois du Sénat et est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à jeter l'éponge.
"Toujours la même réponse"
Durant plusieurs mois, le maire démissionnaire reçoit de nombreuses pressions par le collectif d'extrême-droite, notamment sur le site Riposte Laïque. Mais il n'était pas le seul à recevoir ces intimidations : la directrice de l'école et la présidente de l'association des parents d'élèves étaient, eux aussi, étaient menacées.
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"Bien entendu, on a alerté la gendarmerie en leur demandant ce qu'ils pouvaient faire. Et la réponse, vous allez vous la répéter très souvent, c'était toujours liberté d'expression", explique l'ancien édile.
Le maire a aussi reçu à deux semaines d'intervalle un tract dans sa boîte aux lettres personnelle pour "bien montrer qu'il savait où j'habitais", souligne Yannick Morez. "Bien entendu, on a transmis ça à la gendarmerie. Toujours la même réponse. Liberté d'expression. Mais je fais un courrier au préfet demandant en fait un soutien de l'État. Courrier revenu sans réponse", témoigne-t-il, désemparé.
Après cette entrevue avec le Sénat en fin de matinée, Yannick Morez devrait rencontrer Élisabeth Borne vers 18h30.