Détention de Boualem Sansal : «Je n’en peux plus, ça n’avance pas […] on ne peut pas laisser faire», fustige Bruno Retailleau
Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est revenu sur la détention de l'écrivain franco-algérien, qui est également son ami, détenu par le régime algérien depuis trois mois.
C'était il y a trois mois. 92 jours après l'arrestation de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par la police algérienne, Bruno Retailleau a de "moins en moins" d'informations sur son ami. Il n'a d'ailleurs reçu aucune réponse à son appel à "un geste humanitaire" de la part d'Alger.
"Boualem est aussi le représentant de la francophonie"
"Boualem est âgé et il est malade. C'est un scandale qui ait été arrêté et qu'il soit détenu. Je déplore que la France ait eu aussi peu de réactions. Je suis la bête noire, ma tête est mise à prix, au sens figuré, dans les Unes d'un certain nombre de journaux liés au régime. Qui m'a défendu ? Jean-Pierre Chevènement... Nous devons défendre Boualem comme une cause humanitaire", défend le ministre, avec une pointe d'émotion dans la voix.
Et le candidat à la présidence LR de continuer : "Je n'en peux plus parce que ça n'avance pas. On ne peut pas se dire le pays représentant les droits de l'Homme et finalement laissé faire. C'est intolérable. Boualem est aussi le représentant de la francophonie".
Évoquant le dernier livre de l'écrivain "sur le Français", le ministre affirme par ailleurs que "Boualem défend la France. Il défend la France en défendant le Français. Et nous, que faisons-nous ?"
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