Ce sera bientôt officiel, le 20 juillet précisément lors du Conseil des ministres. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement va quitter son poste après trois ans et trois mois, ce qui constitue un record de longévité depuis 2012. Il devrait quitter la préfecture de police pour retourner dans son administration d’origine, la cour des Comptes avant de prendre sa retraite en 2023.
Perçu à l'Élysée comme "dur, mais juste"
Ce n'est pas peu dire que durant son mandat, Didier Lallement a traversé les polémiques : à commencer par la crise des Gilets-Jaunes où son franc-parler et sa conception d’un maintien de l’ordre musclé a suscité de vives réactions, jusqu'à cette dernière polémique lors de la finale de la Ligue des Champions Liverpool-Real Madrid. Mais paradoxalement, cet ultime fiasco a retardé son départ, car le gouvernement ne voulait surtout pas laisser croire qu’il cédait à la fébrilité en le limogeant.
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Didier Lallement est perçu en interne comme un préfet dur, mais juste. Il a notamment su protéger Emmanuel Macron pendant la crise des gilets jaunes, alors que l’Élysée était directement menacé par les manifestants.
Laurent Nunez en pôle pour le poste
Pour le remplacer, plusieurs noms circulent : Georges-François Leclerc, préfet aujourd’hui des Hauts-de-France, estampillé de droite, et qui est passé par le département compliqué de la Seine-Saint-Denis, ou encore Frédérique Camilleri, préfète de police des Bouches-du-Rhône, une des étoiles montantes de la préfectorale.
Mais c’est plutôt l’ancien secrétaire d’État Laurent Nunez, actuellement coordonnateur du renseignement qui semble être le mieux armé pour rejoindre l’ile de la cité à ce poste très stratégique, où son occupant voit quotidiennement passer une grande partie des secrets les mieux gardés de la république.