La ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, n'a pas participé à la "marche des libertés" qui a rassemblé de nombreuses organisations de gauche samedi à Paris et ailleurs en France. Pour expliquer son absence, Marlène Schiappa a notamment mis en avant le discours de "certains partis de gauche" qui associent, selon elle, le gouvernement à l'extrême droite. "Quand on dit que Macron et Le Pen ça se vaut, c'est irresponsable", a-t-elle dénoncé dimanche dans Le Grand rendez-vous sur Europe 1.
"Quant tout est extrême droite, plus rien n’est extrême droite"
La ministre déléguée a aussi souligné l'organisation samedi "d'un meeting autour de Laurent Saint-Martin (candidat LREM), prévu de longue date, pour les élections régionales" en Ile-de-France pour justifier son absence. Mais c'est plutôt la présence d'organisations que Marlène Schiappa considère "plutôt d'extrême gauche" qui a découragé sa venue. "Hier, les mots d’ordre c’était 'on est contre l’extrême droite et tout ce qui ressemble à l’extrême droite'. Et quand on leur dit ‘oui, nous aussi, alors qu'est-ce que exactement l'extrême droite ?', en fait, on a une liste dans laquelle le gouvernement se retrouve", a-t-elle regretté.
"Quant tout est extrême droite, plus rien n’est extrême droite", a insisté Marlène Schiappa. "Quand on nous dit que lutter contre le terrorisme c’est d’extrême droite et que vouloir protéger les policiers c’est d’extrêmedroite, je ne suis pas d’accord avec cela."
"Une responsabilité de certains partis de gauche qui vous expliquent que tout est d’extrême droite"
Alors que le Rassemblement national pourrait réaliser un score élevé au second tour selon les sondages, Marlène Schiappa a par ailleurs attribué une partie du dynamisme de ce parti à certains de ses adversaires politiques à gauche. "Il y a une responsabilité de certains partis de gauche qui vous explique que tout est d’extrême droite. Quand on vous dit 'Macron-Le Pen ça se vaut', quand on dit qu’en cas de deuxième tour entre Macron et le Pen on n'ira pas voter parce qu’on est de gauche et qu’on veut garder les mains propres, ça c’est irresponsable", a-t-elle critiqué.
Et de conclure : "Quand on fait croire aux gens que la politique du gouvernement serait une politique proche des idées du Rassemblement national, c’est irresponsable."