Dissuasion nucléaire : "Emmanuel Macron a abandonné la défense de l'intérêt national", juge Sébastien Chenu
Le député Rassemblement national du Nord Sébastien Chenu était l'invité de La Grande interview. Au micro de Sonia Mabrouk, il est revenu sur l'idée d'élargir le parapluie nucléaire français à l'ensemble de l'Union européenne. Une grave erreur pour le vice-président du parti à la flamme, qui estime qu'"Emmanuel Macron a abandonné la défense de l'intérêt national".
La question fait débat dans les rangs de l'Assemblée nationale : faut-il élargir la dissuasion nucléaire française à l'ensemble de l'Union européenne. L'idée s'impose progressivement dans les rangs des gouvernements européens, alors que les États-Unis changent de position vis-à-vis notamment de la Russie. Ainsi, Donald Trump a ordonné ces dernières heures de suspendre l'aide militaire à l'Ukraine, quelques jours après une rencontre houleuse avec Volodymyr Zelensky.
Invité ce mardi matin, le député Rassemblement national du Nord s'insurge contre cette idée. "Emmanuel Macron affaiblit la France dans le concert des nations lorsqu'il tient des propos ou des réflexions de ce type-là", estime-t-il sur le plateau de Sonia Mabrouk. "Je pense qu'aujourd'hui la France devrait pouvoir affirmer une indépendance en matière de défense", poursuit-il, un avis également partagé par l'ancienne candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen.
Défense des intérêts européens plutôt que Français
"La ligne stratégique de la France finalement pendant des années, ça a été d'être à équidistance des uns et des autres, que nous parlons à tout le monde, que nous défendons nos intérêts, que nous n'avons pas d'amis mais des alliés. Mais nous considérons que nos intérêts doivent primer", explique-t-il.
Avant d'ajouter : "Or, Emmanuel Macron a abandonné tout ça depuis bien longtemps puisqu'il a abandonné la défense de l'intérêt national" insiste-t-il. Sur le plan énergétique et maintenant de la défense, "force est de constater qu'Emmanuel Macron a fait régresser la France. Il n'a pas défendu l'intérêt national. C'est aussi ça que je reproche à Emmanuel Macron, c'est que ce n'est pas un président qui va défendre l'intérêt national. (...) Il défend un intérêt supranational qui est l'intérêt de l'Union européenne", conclut-il.