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Des faits de sexisme sont dévoilés et secouent le milieu du journalisme sportif après la diffusion du documentaire de Marie Portolano sur Canal+. Invitée d'Europe 1 mardi, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Elisabeth Moreno, s'est réjouie de cette libération de la parole.
INTERVIEW

Le sexisme dans le milieu du journalisme sportif a récemment été dénoncé par Marie Portolano dans le documentaire Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste sur Canal+. La journaliste y dénonce notamment des propos sexistes et des faits d'agressions sexuelles. Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, a dit ne pas être surprise par ces accusation. Au micro d'Europe 1 mardi, elle a appelé à poursuivre le combat contre le sexisme "qui tue des rêves, des vies, des ambitions" et qui concerne toute la société.

"Je n'ai rien découvert que je ne savais déjà", pose la ministre. "Je viens du monde de l'entreprise, je connais le sexisme ordinaire." Elisabeth Moreno commente certaines séquences impliquant Pierre Ménès et qui circulent sur les réseaux sociaux depuis la diffusion du documentaire. On y voit notamment le journaliste embrasser par surprise Francesca Antoniotti dans l'émission "Touche pas à mon sport" sur C8 en 2016. "J'ai été choquée de voir ce baiser sur ce plateau, avec les gens qui applaudissent. On ne se rend même pas compte que c'est anormal !"

"L'arbre qui cache la forêt"

Dressant un parallèle avec la publication du livre de Camille Kouchner qui a permis de mettre en lumière les affaires d'inceste, la ministre loue le rôle des personnalités médiatique dans cette libération de la parole. Elle appelle désormais toute la société à se saisir du problème : "Finalement cette affaire, c'est l'arbre qui cache la forêt. Il ne faut pas, sous prétexte que l'on parle d'une personne connue, oublier qu'il y a de parfaits inconnus qui se permettent de traiter les femmes comme rien."

Elisabeth Moreno témoigne néanmoins de son optimisme, soulignant les avancées réalisées dans le domaine de l'égalité femmes-homme. "Nous sommes sur le bon chemin, Tout le monde doit s'en saisir. On doit avoir des alliés hommes", conclut-elle.