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Doigt d'honneur de Zemmour : «Cet épisode montre la difficulté de transition de sa campagne»

Europe 1 - Mis à jour le . 2 min

Samedi soir, les invités d'Europe 1 sont revenus sur le doigt d'honneur d'Eric Zemmour adressé à une passante à Marseille, après que cette dernière l'ait visé par le même geste. "Cela fait partie du métier de se préparer aux insultes et de savoir y répondre", estime par exemple Guillaume Tabard, du Figaro. 

C'est l'image politique de la journée, probablement de la semaine. Samedi, à la fin de son déplacement à Marseille, Eric Zemmour a été visé par un doigt d'honneur de la part d'une passante, avant de lui répondre par le même geste . Une scène qui vient clôturer un séjour compliqué dans la cité phocéenne, entre déambulation dans un quartier du Panier désert et manifestations d'opposants au polémiste. Sur Europe 1, les invités de Pierre de Vilno ont en tout cas pointé le décalage entre la grossièreté de son geste et les ambitions présidentielles de l'ex-journaliste.

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Zemmour "a du mal à changer de costume"

"Ce n'est pas facile de passer de la stature de polémiste, journaliste, écrivain, à candidat non déclaré, mais quand même en campagne", fait remarquer la journaliste Françoise Laborde. "Et là, on a le sentiment qu'Eric Zemmour a du mal à changer de costume". Au fond, poursuit-elle, "quand il était écrivain, il avait affaire à des gens qui étaient déjà ses lecteurs et qui avaient un préjugé favorable à son égard. Il était applaudi et célébré, mais là, il tombe sur le vrai pays où il y a des gens qui ne l'aiment pas, lui disent de façon un peu brutale et il n'a pas les nerfs pour pour se calmer."

"C'est un métier, la politique"

Plus globalement, Françoise Laborde pointe le manque d'organisation de la campagne d'Eric Zemmour. "C'est un métier, la politique", cingle-t-elle. "Faire des meetings, déambuler dans les rues, c'est un métier. Quand on est candidat à la présidence de la République, on ne déambule pas dans les rues avec trois potes et et une attachée de presse."

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"Cet épisode montre la difficulté de transition de la campagne d'Eric Zemmour", abonde Guillaume Tabard, du Figaro. "Une campagne, c'est aller à la rencontre des gens et ça ne s'improvise pas." Qualifiant le geste d'Eric Zemmour de "grossier et inélégant", il estime que "ça fait partie du métier de se préparer aux insultes et de savoir y répondre". Toutefois, il rappelle l'accueil houleux réservé à Eric Zemmour par des manifestants tout au long du déplacement. "On doit dénoncer ce geste, mais aussi le fait que des militants empêchent quelqu'un qui ne partage pas leurs idées de s'exprimer."

"Quand on se réfère à De Gaulle, on ne dégaine pas un doigt d'honneur"

Pour Maxime Lledo, essayiste, "le problème politique d'Eric Zemmour vient d'être parfaitement résumé". Et les explications de l'équipe du quasi-candidat, qui évoquent un geste instinctif, confirment selon lui la difficulté que ce dernier a "à s'excuser quand il commet une erreur, que tout le monde est en capacité de constater".

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Enfin, Amine El-Khatmi, président du Printemps républicain, rappelle qu'Eric Zemmour donne depuis des années "des leçons de tenue à la classe politique". "Il se réfère au général de Gaulle en permanence (...), quand on se réfère au général de Gaulle, on ne dégaine pas un doigt d'honneur comme ça à la première occasion."