Du craquellement au craquement, le NFP est-il au bord de l'effondrement ?
Est-ce déjà la fin du Nouveau Front populaire ? Le bloc de gauche se déchire sur la conduite à tenir face à la nomination d’un nouveau Premier ministre, alors que les Insoumis, exclus des négociations par le socle commun, appellent à une censure automatique.
Alors que le président de la République doit nommer ce jeudi son nouveau Premier ministre, du côté de la gauche, l'heure semble être à la séparation. Socialistes, écologistes et communistes cherchent un compromis, quand Insoumis appellent à la censure automatique.
Deux stratégies opposées
Olivier Faure a fait son choix. Ce dernier appelle à un pacte de non-censure avec le gouvernement pour espérer y intégrer la gauche, appuyé par les communistes et les écologistes, en échange d'une rupture avec La France insoumise.
Une décision ressentie comme une trahison aux électeurs de gauche selon LFI. Pour Antoine Léaument, député insoumis de l'Essonne, "cela est absurde". Selon lui, "promettre à l'avance qu'il n'y aurait aucune censure contre un gouvernement qui pourrait prendre des décisions désastreuses, c'est se couper une main sans rien obtenir en échange". Il ajoute que son parti ne se retiendra pas de censurer "un gouvernement même avec des gens dits de gauche" s'ils "vont contre notre programme".
La coalition semble donc condamnée par deux stratégies opposées. D'un côté, des socialistes prêts à coopérer avec le bloc central pour obtenir une stabilité politique, et de l'autre, des Insoumis nourris par le maintien de ce chaos politique, vu comme une aubaine pour réclamer la destitution d'Emmanuel Macron et obtenir des élections législatives anticipées.