A l’entre-deux-tours, son ralliement à Marine Le Pen avait fait grand bruit. Avant de faire "pschitt". Aujourd’hui, Nicolas Dupont-Aignan ne semble pas prêt à récidiver. Non pas qu’il regrette son choix, mais parce que le président de Debout la France veut voir plus grand, plus haut. Il rêve en effet d’une grande union des droites, des Républicains de Laurent Wauquiez au Front national de Marine Le Pen. "Je leur dis : ‘vous ne gagnerez pas seuls’", a-t-il lancé dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. "Si vous pensez à votre boutique, nous assisterons au monopole de Macron et de Mélenchon", a-t-il insisté.
"A droite, c'est le chacun pour soi". "Ce que j’ai fait entre les deux tours a beaucoup surpris, a beaucoup choqué, mais était fondamental", a poursuivi Nicolas Dupont-Aignan, assumant son alliance avec Marine Le Pen. "Je voulais casser le piège de la division de l’électorat de droite qui assure la survie d’une gauche minoritaire depuis trente ans", a expliqué le député de l’Essonne. "Je considère que Macron a effectué une vraie refondation politique, qui revient sur les grands clivages. Macron, il faut être honnête, est cohérent. Il a rassemblé les mondialistes de droite et de gauche. Le règne de l’argent roi. Mélenchon a rassemblé la gauche radicale. Et à droite, c’est le chacun pour soi".
Une alliance "des Républicains patriotes gaullistes aux Front national raisonnables". Pour autant, Nicolas Dupont-Aignan s’est refusé à annoncer une alliance avec le Front national pour les Européennes de 2019. "Je n’ai qu’un objectif, un seul : rassembler les électeurs qui pensent la même chose et qui veulent qu’on accouche d’un grand programme patriote et humaniste", a-t-il éludé. "Il faut rassembler aux Européennes les amoureux de la France. Mais pas dans un tête-à-tête seul avec des partis, mais avec l’ensemble, des Républicains patriotes gaullistes aux Front national raisonnables."
La méthode ? "Nous allons faire un beau projet européen. Une fois qu’on aura ce projet pour permettre aux Français de se réapproprier leur destin, on fera de la politique politicienne, si vous voulez", a-t-il expliqué.