La France est-elle victime de "mémoricide" ? C'est en tout cas la crainte de Philippe de Villiers, qui dresse son constat dans son nouvel ouvrage, Mémoricide, publié chez Fayard. "Un mémoricide est à une nation ce que le génocide est à un peuple", explique-t-il au micro de Sonia Mabrouk ce lundi matin lors de la Grande interview Europe 1-CNews. Lié notamment à la dégradation de l'école et à la crise migratoire, ce risque de mémoricide est pour l'ancien ministre "une crise de vie".
Le risque de réaction en chaîne
"Parce que le pronostic vital de la France est engagé", développe-t-il. "D'abord parce que la survie biologique du peuple français n'est plus assurée. Quand un peuple sous-traite la fabrication des enfants aux populations immigrées, qui n'a plus la volonté de se reproduire et de reprogrammer la vie, il se prépare à sortir de l'histoire. Et puis la survie culturelle d'un peuple. Il n'y a plus de transmission, c'est le problème de l'école. Vous ne pouvez pas avoir d'un côté une école qui redonne les repères et de l'autre côté, une société qui les abandonne. L'école, c'est le miroir scopique de la société et donc une société violente produit une école violente", analyse-t-il.
Philippe de Villiers alerte sur la réaction en chaîne que pourrait créer la multitude de crises actuelles et l'idéologie wokiste : "Une société déculturée produit une école déculturée, une société décoloniale produit une école décoloniale. Et au bout, qu'est-ce qu'on a ? La censure, avec des demi profs qui sont eux-mêmes des ennemis, ou alors des zombies, des plantes d'hébétude qui promènent leur étourdissement dans l'air du temps", dénonce-t-il. "Emmanuel Macron laissera derrière lui trois France : la France de la créolisation, la France de l'Ubérisation et la France de la tradition, des rescapés", conclut-il.