Aider Marseille, "Athènes de la Méditerranée", est "un devoir de la Nation". Jeudi soir, au Palais du Pharo, Emmanuel Macron a livré les détails de son plan d'investissement massif pour la deuxième ville de France, baptisé "Marseille en grand" et considéré par son architecte comme "bon pour le pays tout entier". Car dans la cité phocéenne, "l'urgence est sécuritaire, sociale et sanitaire", a insisté le chef de l'État lors d'un discours long de plus d'une heure et demie. Au total, 1,5 milliard d'euros sera apportée par l'État pour la culture, les transports ou la sécurité.
Une expérimentation dans les écoles
Sur le plan social et sanitaire, pas moins de 169 millions d'euros vont être débloqués pour la rénovation de l'hôpital de la Timone et de l'hôpital Nord, quand 50 millions d'euros supplémentaires seront alloués pour le pôle mère-enfant et la maison des femmes. Trente éducateurs et 30 médiateurs vont être recrutés dans les quartiers en difficulté, notamment les quartiers nord de la ville.
Dans les écoles, le chef de l'État veut expérimenter la liberté du choix des enseignants par les directeurs d'établissement. Cinquante micro-établissements scolaires vont aussi voir le jour.
Un nouvel hôtel de police pour 150 millions d'euros
Côté sécurité, 200 des 300 policiers annoncés en renfort en février 2021 arriveront en 2022 au lieu de 2023. Les deux compagnies de CRS présentes depuis mars seront pérennisées tandis que 500 caméras vont être mises en place dans les quartiers nord, le chef de l'État s'étant félicité de leur apport présumé dans la réduction de la criminalité. Un nouvel hôtel de police sera aussi créé pour un montant de 150 millions d'euros.
Pour les transports et les infrastructures, un milliard d'euros va être consacré à l'agrandissement du réseau de tramway, alors que les deux lignes de métro doivent être automatisées. Le port de la ville sera électrifié et gare de fret de Miramas rénovée. "Le lien entre le port et l'hinterland européen fera l'objet d'investissements européens", a-t-il aussi promis lors de son discours, qui suivait celui de Benoît Payan, maire de la ville.