Richard Ferrand, mis en examen dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, peut-il se maintenir à son poste de président de l'Assemblée nationale ? Lorsque Gilles Bouleau lui a posé la question jeudi soir, sur le plateau du JT de TF1, Edouard Philippe a simplement répondu : "Je le crois." Avant de témoigner son "amitié", son "soutien total" et sa "confiance" au député LREM.
La macronie fait bloc
Confiance, a-t-il précisé, "dans sa capacité à faire valoir son innocence lorsqu'il pourra le faire devant un tribunal". Edouard Philippe a par ailleurs rappelé qu'en tant que Premier ministre "qui dirige l'action du gouvernement, s'exprimer sur une décision de justice est impossible", au nom de la séparation des pouvoirs.
Avant lui, bien des membres de la majorité avaient apporté leur soutien au quatrième personnage de l'État : Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, ou encore les ministres Jacqueline Gourault et Sébastien Lecornu. Surtout, Emmanuel Macron en personne a déclaré que Richard Ferrand gardait "toute sa confiance".
Opération déminage sur les retraites
Sur TF1, Edouard Philippe a par ailleurs tenté de déminer le terrain de la future réforme des retraites, tout en affirmant la détermination de l'exécutif à boucler ce dossier hautement inflammable d'ici l'été prochain. Ainsi, le projet de loi qui définira le nouveau système universel par points et les générations concernées devra être voté au Parlement "d'ici la fin de la session parlementaire de l'été prochain", soit juillet 2020, a-t-il annoncé. Mais dans cet intervalle, l'exécutif veut multiplier les discussions car "la réforme n'est pas écrite", a-t-il insisté.