Bataille pour les législatives d'un côté, départs du gouvernement de l'autre. Tous les cadres d'Horizons se sont réunis mardi autour d'Édouard Philippe dans un bureau politique à Paris. Et même s'ils s'en défendent, c'est bien la place accordée au parti pour les législatives qui est au cœur de cette réunion. Un sujet brûlant alors qu'une première liste des investitures, validée par Emmanuel Macron, doit potentiellement être rendue publique ce mercredi.
Le chef de l'État reproche à l'ex-Premier ministre de convoiter trop de circonscriptions et de ne pas se contenter de proposer ses candidats dans celles dites de "conquête", c'est-à-dire des circonscriptions difficilement prenables.
Or, la règle fixée par la majorité consiste à donner la priorité aux députés sortants, à moins que celui-ci n'ait pas donné satisfaction ou qu'il ne souhaite pas se représenter. Une règle que les philippistes n'entendent donc pas forcément respecter. Résultat : les deux camps se regardent en chiens de faïence depuis plusieurs semaines.
Des poids lourds de la macronie sur la sellette
Dans le même temps, l'Élysée a fait savoir que la cérémonie de ré-investiture d'Emmanuel Macron se tiendra samedi matin. Viendra ensuite la désignation d'un nouveau gouvernement. Plusieurs ministres ont déjà fait savoir qu'ils ne voulaient pas rempiler. C'est le cas de Jean-Baptiste Djebbari aux Transports, de Cédric O à la Transition numérique ou encore du secrétaire d'État chargé de l'Enfance, Adrien Taquet.
Le doute persiste sur l'avenir d'une dizaine de poids lourds sur la sellette : Florence Parly, Roselyne Bachelot, Jean-Michel Blanquer, Éric Dupond-Moretti, Barbara Pompili ou encore Marlène Schiappa. Selon les informations du service politique d'Europe 1, cette dernière a même tenté une sorte de pari puisque l'actuelle ministre de la Citoyenneté refuse d'être candidate aux législatives. Mais elle fait tout son possible en parallèle pour rester au gouvernement.
Il reste à savoir qui sera au poste de Premier ministre. Jean Castex a déjà dit qu'il quitterait Matignon. La députée socialiste Valérie Rabault affirme avoir été sollicitée, mais elle a refusé parce qu'elle ne voulait pas porter le projet de retraite à 65 ans. Dans l'entourage du président, on assure que le poste n'a été proposé à personne.