Le projet de Loi "pour une école de la confiance" est loin d’avoir convaincu les sénateurs. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, est appelé à revoir sa copie par la commission éducation du Palais du Luxembourg, qui propose de modifier le texte en profondeur.
Le projet de loi est jugé "inégal", "précipité" et "peu abouti" par les sénateurs selon la synthèse du rapport que Le Parisien a pu consulter. Sur plus de 300 amendements, 141 ont été approuvés mardi soir.
Les deux piliers du texte retoqués
L'idée de fusionner les écoles et les collèges est pour l'instant enterrée. Les fédérations de parents d'élèves s'y étaient déjà opposées. D'autres amendements seraient en préparation pour que des regroupements soient possibles de façon restreinte, par exemple dans les zones rurales où des établissements isolés risquent d'être fermés.
L'autre point majeur de la loi, à savoir l'obligation de scolariser les enfants non plus à partir de 6 ans mais dès 3 ans, est lui aussi retouché : un amendement des sénateurs propose des aménagements, ce qui permettrait aux parents de continuer à garder avec eux à la maison, certains après-midi, leur enfant de trois ans plutôt que de le laisser à l'école.
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L"exemplarité" des professeurs
Plusieurs points de la réforme restent toutefois maintenus. Par exemple, dans l'article 1, une déclaration de principe souligne le devoir d'"exemplarité" des professeurs. Certains enseignants s'étaient offusqués de ce terme, y voyant une tentative pour les museler, mais le Sénat a maintenu cette formulation.