L'ex-ministre Stéphane Le Foll, arrivé deuxième au premier tour de scrutin pour désigner le prochain premier secrétaire du Parti socialiste, pourrait se retirer de la course car il ne dispose pas d'un réservoir de voix suffisant, a estimé vendredi François Kalfon, membre de la direction collégiale du PS.
Pas de "réserve de voix" pour Le Foll. Il serait "logique qu'une décantation s'opère. Il se peut qu'il n'y ait pas de second tour, la possibilité existe", a déclaré François Kalfon sur Sud Radio. "Je perçois, je n'ai pas l'information, qu'il se retirera (...), c'est un pressentiment, car il ne dispose pas de réservoir de voix", a ajouté François Kalfon, qui avait soutenu la candidature de Luc Carvounas, arrivé quatrième sur les quatre candidats en lice. Selon des résultats provisoires, Olivier Faure, président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, obtiendrait plus de 40% des voix, et l'ancien porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll arriverait deuxième.
Il a dit ne pas penser en effet que les militants qui ont voté Emmanuel Maurel au premier tour "aillent alimenter le moulin - même si le garçon [Stéphane Le Foll] est fort sympathique - (...) de sa candidature, car sa candidature est finalement hollandaise assumée". Donc "je suppose, quand je raisonne, que celui-ci est susceptible de ne pas maintenir sa candidature au second tour".
Le choix du "rassemblement socialiste" autour de Faure. Il a par ailleurs estimé que la participation au premier tour - 35.000 à 40.000 votants selon la direction - avait été "importante, plutôt dans le haut" de ce qui était attendu, et souligné que "les adhérents socialistes ont fait le choix du rassemblement socialiste" en plaçant Olivier Faure en tête au premier tour.
Quatre conditions pour relever le PS. Pour autant, est-ce que cela contribue à régler les difficultés rencontrées par le PS ? Il y a "quatre conditions" pour cela : le "rassemblement", avoir "une masse critique dans les fédérations car il y a eu une perte de compétences énorme suite au départ des uns et des autres - et ça ça n'est pas fait", "transformer les colères, des cheminots, des retraités, en utopie positive - et je n'ai pas été impressionné par les idées nouvelles", et avoir "un leadership, une incarnation", a détaillé François Kalfon. "À vous journalistes - je ne suis pas commentateur - de savoir combien de cases sont cochées", a-t-il lancé.