Les députés LR Guillaume Larrivé et Julien Aubert, tous deux candidats à la présidence de leur parti, ont défendu lundi soir une ligne ferme sur les questions d'immigration et de procréation médicalement assistée (PMA) notamment, en l'absence du favori Christian Jacob. A cinq jours de l'élection, dimanche, du futur président des Républicains, l'unique débat entre les candidats était organisé dans une école de Vanves (Hauts-de-Seine). Le troisième candidat, Christian Jacob, était absent, préférant ne pas ferrailler en public avec des membres de sa propre famille politique.
"2022 doit être notre obsession collective"
D'entrée le député du Vaucluse Julien Aubert s'est agacé de l'idée "que l'élection soit pliée" en faveur du patron des députés LR et a pris ses distances avec "le mantra du rassemblement" prôné par Christian Jacob. Se positionnant sur "une ligne patriote mais pas nationaliste", "républicaine, sociale, gaulliste", il est revenu sur les récents échecs électoraux de LR (8,48% aux européennes"): "nous avons péché par paresse" car "nous avons cru que nous avions le monopole de nos électeurs".
"On est les Républicains, pas un petit parti de protestation", a rappelé Guillaume Larrivé, en estimant que "2022 doit être notre obsession collective". Il a défendu sa vision de "parti de la France libre" pour "construire le mouvement populaire de l'après-Macron". "Si je suis élu, je nommerai Julien vice-président car il faudra nécessairement unir nos forces", a ajouté le député de l'Yonne, alors que les deux candidats se sont accordés sur un message ferme sur de nombreux points.
"Trop mou du genou" sur les questions d'islamisme
Sur la PMA "il faut fixer une limite et ne pas se réveiller dans quelques années hagards, dans un monde transhumaniste où on créerait des bébés sur commande et presque sur mesure", a mis en garde Guillaume Larrivé. Pour Julien Aubert, "le vrai sujet est de savoir si la droite est prête à revenir sur le volet filiation de la loi Taubira".
Quelques heures après le débat au parlement sur l'immigration, Julien Aubert a proposé "un blocus de la marine nationale" face aux arrivées, tandis que Guillaume Larrivé appelait à "reprendre le contrôle". "On est beaucoup trop mous du genou" sur les questions d'islamisme, a-t-il affirmé.
Enfin sur l'environnement, troisième thème du débat, Julien Aubert a raillé Greta Thunberg "la prophétesse" et "les écolos millénaristes", tandis que Guillaume Larrivé, "pro-nucléaire" revendiqué, dénonçait un "discours effondriste" et le "délire d'extrême gauche" sur les sujets écologistes.