Les Républicains se sont mis d'accord sur la marche à suivre en vue de l'élection présidentielle de 2022. Réuni mercredi, son bureau politique a élaboré un calendrier qui renvoie la question d'une éventuelle primaire à fin juin 2021, après les élections régionales. À cet horizon, soit un candidat naturel se sera imposé naturellement et tout le parti se rangera derrière lui, soit un système sera mis en place pour départager les candidats. Mais d'ici là, Xavier Bertrand espère bien apparaître comme le candidat "naturel". Avec six mois pour convaincre, donc.
L'option d'un candidat naturel soulagerait LR
Le président de la région Hauts-de-France ne fait plus partie des Républicains. Mais il a suivi ce qui se tramait au bureau politique via ses lieutenants. Et le verdict n'est "pas mal du tout" à ses yeux. Il sait aussi que l'option d'un candidat "naturel" soulagerait LR, pour qui le souvenir de la primaire de 2016 reste un traumatisme.
Reste que certains lui en veulent toujours d'avoir déserté. "Ça fait quatre ans qu'il nous bassine et il n'est toujours pas le candidat naturel", lâche ainsi un sarkozyste. La riposte d'un pro-Bertrand ne se fait pas attendre : "Les aigris seront les premiers à nous demander de rejoindre l'équipe." Pour réussir l'opération Bertrand, son camp devra d'abord remporter le match des sondages. Pour le moment, le candidat est crédité d'environ 16% des intentions de vote. Toute baisse est interdite et il faut absolument monter pour être incontesté. Cela devrait permettre de se réconcilier avec les uns et les autres.
"Il faut qu'il mette le turbo"
Son camp veut aussi affiner son programme, centré sur le travail, l'ordre et l'écologie. "Il faut qu'il mette le turbo pour trouver une idée qui emballe", commente un de ses partisans. Dans sa quête présidentielle, Xavier Bertrand doit cependant faire face à un obstacle de taille : mener deux campagnes de front, pour sa réélection à la présidence des Hauts-de-France et l'acception de sa candidature par LR.