C'était une première étape importante dans le processus qui va désigner celui qui va représenter la droite à l'élection présidentielle. Les candidats au congrès LR ont débattu pour la première fois lundi sur LCI. Pendant plus de trois heures, les protagonistes ont échangé sur le pouvoir d’achat, l’immigration, la sécurité et les relations internationales. Chacun a pu mettre en avant son programme et les échanges, contrairement à 2016, ont été plutôt courtois.
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De nombreux constats partagés
Les cinq candidats LR partagent de nombreux constats, notamment sur la diminution de la dette, la réduction, voire l’arrêt de l’immigration, ou encore le nucléaire. Sur certains sujets, les méthodes diffèrent cependant. Valérie Pécresse veut par exemple supprimer 200.000 postes de fonctionnaires dans l’administration, alors que Michel Barnier, lui, est plus réticent.
Le vrai désaccord a eu lieu sur la proposition de l’ancien commissaire européen d’instaurer un moratoire sur l’immigration. Ni Xavier Bertrand, ni Valérie Pécresse ne l’ont approuvée, mettant en avant la difficulté de son application. Xavier Bertrand et Valérie Pécresse se sont d'ailleurs montrés assez unis lundi soir, face à un Michel Barnier parfois irrité par les remarques de ses concurrents.
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Ciotti à droite toute
Les candidats ont également été interrogés sur la notion de "grand remplacement" popularisée par l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus et repris à son compte par Eric Zemmour, ou sur la position à adopter face à l'éditorialiste, candidat putatif à l'élection présidentielle. Sur les deux sujets, on a pu voir Eric Ciotti se démarquer nettement de ses adversaires, avec une ligne plus marquée vers la droite.
Les dirigeants des Républicains salueront sans doute la bonne tenue des échanges, là où certains auraient bien aimé une confrontation plus animée.