Majorité cherche tête de liste pour les européennes, poste à pouvoir avant le 9 mars. La porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a annoncé que le coup d'envoi de la campagne pour les européennes de Renaissance était prévue le 9 mars. Mais problème, alors que quasiment toutes les formations politiques ont une tête de liste pour ce scrutin, celle de la majorité présidentielle se fait toujours attendre. Un retard à l’allumage qui commence sérieusement à crisper une partie de la macronie.
>> LIRE AUSSI - Élections européennes : avec Céline Imart, numéro 2 de la liste LR, la droite investit le terrain agricole
"On a hâte"
Et pour cause, Renaissance voit l’écart dans les sondages avec Jordan Bardella se creuser. Le parti présidentiel accuse 10 à 12 points de retard sur le Rassemblement national. D’où l’inquiétude qui imprègne les rangs de la macronie. "On a hâte", s’impatiente ainsi poliment un pilier de la majorité, alors les plus optimistes relativisent : "On était dans la même situation il y a cinq ans" tempère une ministre.
Reste que beaucoup s’inquiètent de la procrastination du président. "Retarder l’annonce, c’est affaiblir notre camp", concède un membre de l’aile gauche de la majorité, qui continue malgré tout de s’en remettre à Emmanuel Macron. "Le vrai candidat, ce sera lui", assume même une macroniste de la première heure. Car le chef de l’État devrait, comme en 2019, s’impliquer personnellement dans la campagne, tout comme Gabriel Attal, nommé en janvier à Matignon notamment pour faire face à Jordan Bardella.
>> LIRE AUSSI - Colère des agriculteurs : dans le Finistère, la Confédération paysanne prend le contre-pied du Salon de l'agriculture
Emmanuel Macron devrait arbitrer le nom de celui ou celle qui portera la liste d'ici à la fin du mois. Après plusieurs refus, les noms de Valérie Hayer, présidente du groupe Renew au parlement européen, et de Maud Bregeon, députée médiatique des Hauts-de-Seine, tiennent la corde à ce stade.