Dimanche soir, avec moins de 8,5% des suffrages exprimés, la droite a essuyé une claque historique aux élections européennes. L’effondrement de la liste Les Républicains de François-Xavier Bellamy ouvre une période de crise forte pour la droite républicaine.
Devant les militants, après l'annonce des résultats, Laurent Wauquiez a assumé l’échec de son parti et fixé un objectif : reconquérir le pouvoir d’ici trois ans. Quelques minutes plus tard, François-Xavier Bellamy a concédé que "la droite travers[ait] une crise profonde", et que tout était donc à reconstruire.
Premiers appels à la démission
Ceux qui fourbissent leurs armes contre Laurent Wauquiez ne vont pas attendre longtemps pour cibler sa stratégie de se positionner sur une droite conservatrice. Sur Europe 1, le député LR Éric Diard indiquait dès dimanche au président du parti la marche à suivre : démissionner. Valérie Pécresse l'a imité lundi.
Pour rappel, à l'issue des européennes de 1999, Nicolas Sarkozy, alors patron du RPR, avait démissionné quand la liste de son parti était arrivée en troisième position avec 12,82% des suffrages. Des voix devraient également s’élever autour de Gérard Larcher pour exiger une initiative capable de rassembler la droite et le centre.
Durant la soirée électorale, dans les coulisses de LR, les commentaires n’étaient pas tendres : des élus locaux comme le maire de Cannes, David Lisnard, parlaient de catastrophe pour la droite. Et du côté de Valérie Pécresse, on rappelait que Laurent Wauquiez l’avait fait siffler quand elle avait dit en 2018 : "Si on veut gagner, on ne peut pas se rétrécir à un noyau dur. Il faut s'élargir". Dimanche, ce sont les électeurs qui ont sifflé Wauquiez, ironise-t-on autour de la présidente de la région Île-de-France. Les tensions ne font que commencer .