Élections européennes : la France insoumise mise sur les conflits à Gaza et en Ukraine pour le lancement de sa campagne

Aubry Mélenchon 1:44
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avec AFP // Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP
Après le Rassemblement national, Renaissance et Reconquête, c'est au tour de la France insoumise de lancer sa campagne pour les élections européennes. 3.000 militants réunis à Villepinte pour assister au meeting de Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry et les autres candidats insoumis. La France insoumise a décidé de tout miser sur les questions internationales. 

Tout au long de la journée, la situation à Gaza s'est imposée comme le thème principal de cette campagne pour les élections européennes de juin prochain. Rima Hassan, candidate insoumise et militante franco-palestinienne, a été accueillie comme une rockstar malgré son soutien aux actions du Hamas du 7 octobre. 

La peur des deux conflits pour mobiliser les abstentionnistes 

Sur scène, elle a demandé une minute de silence en hommage aux victimes à Gaza, avant de s'en prendre à l'Union européenne : "L'Europe doit urgemment mettre fin à l'accord UE-Israël puisque cet accord, il faut le rappeler, est conditionné au respect des droits humains. Il y a une urgence à sanctionner la colonisation qui est le seul obstacle à la création de l'État palestinien". Un État palestinien unique, car Rima Hassan s'oppose à la solution à deux états. En revanche, pas un mot de la journée sur les souffrances israéliennes, même lors de l'hommage aux femmes victimes de violences à travers le monde. 

 

Sur la guerre en Ukraine, Jean-Luc Mélenchon s'est opposé à l'envoi de troupes françaises, suggéré par Emmanuel Macron : "Voilà comment ce président, en croyant créer, je ne sais quelle ambiguïté stratégique, a réussi à fiche une pagaille indescriptible. Déjà avec ses propres alliés, mais aussi avec les adversaires parce que nous avons eu la réponse de Poutine". La France insoumise utilise la peur de voir ces deux conflits s'importer en France pour tenter de mobiliser les abstentionnistes le 9 juin prochain, appelant à voter pour la "paix", mot qu'il a martelé à plusieurs reprises lors de son discours.