Sondage après sondage, depuis des mois, la dynamique en faveur du Rassemblement national se confirme. Pour tenter de l'enrayer, la stratégie choisie par le chef de l'État est simple : dramatiser la situation en Ukraine et attaquer sans relâche le parti de Marine Le Pen sur ses liens avec la Russie.
"Notre aile gauche nous fait payer le virage droitier d'Emmanuel Macron"
Une ligne de plus en plus contestée : "C'est inefficace, nous sommes nombreux à le ressentir sur le terrain", confie un cadre de la Macronie. "D'une part, faire du Rassemblement national notre cible unique ne mobilise plus nos électeurs comme avant. D'autre part, ça les aide en les plaçant au centre du jeu", explique-t-il.
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Eu-delà de cette polarisation extrême du débat, "notre aile gauche nous fait payer le virage droitier d'Emmanuel Macron", analyse un stratège du camp présidentiel qui espère que l'inscription de l'IVG dans la Constitution et la future loi sur la fin de vie feront revenir des électeurs déçus.
En parallèle, "le risque, c'est que les signaux progressistes envoyés par le Président nous éloignent encore plus de la droite", relève un conseiller de l'exécutif qui assure qu'à ce stade, la droitisation timide et non assumée n'a fait gagner aucune voix.