À gauche, les regards sont déjà tournés vers les élections européennes de 2024, et l'union sous la bannière Nupes est plutôt incertaine. Ce scrutin particulier est traditionnellement favorable aux listes multiples de partis, quelle que soit leur taille. Les dissidents socialistes, qui n'ont toujours pas avalé l'alliance Nupes lors des dernières élections législatives, entendent bien se présenter à part comme l'a sous-entendu Stéphane Le Foll mardi matin sur Europe 1.
L'ancien ministre socialiste de l'Agriculture sous François Hollande refuse d'être associé au leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et à sa radicalité. "Cette logique de la radicalité qui conduit à la chienlit n'est jamais favorable aux forces de progrès", a-t-il mis en garde au micro de Lionel Gougelot.
Des positions communes entre PS et LFI
Celui qui est aujourd'hui maire du Mans a poursuivi sa démonstration : "C'est le constat historique, politique. On peut le faire non seulement dans notre pays, mais quand je regarde ce qu'il se passe en Italie et on va malheureusement le voir, c'est ce qui se passe à chaque fois." Stéphane Le Foll a ajouté que cette décision sera déterminante pour la survie du Parti socialiste.
Dans la Nupes, ce sont les Insoumis qui poussent à une alliance. Manuel Bompard, le négociateur en chef, l'assure : "90% de nos votes européens sont communs. Pourquoi ne pas faire une liste commune ?" LFI, qui a toujours connu des échecs aux européennes, compte énormément sur cette alliance pour connaître sa première victoire. Il reste à voir quelle sera la décision des Verts et des communistes, pour l'instant très ambigus sur le sujet.