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Yanis Darras , modifié à
Malika Sorel-Sutter, essayiste et numéro 2 de la liste du Rassemblement national aux élections européennes, était l'invitée de La Grande interview Europe 1-CNews. Au micro de Sonia Mabrouk, elle est revenue sur son engagement auprès de Jordan Bardella, assurant que la France "sombre dans le chaos, tous azimuts". 

L'annonce est une surprise. L'essayiste Malika Sorel-Sutter a annoncé rejoindre la liste européenne du Rassemblement national, sur laquelle elle figura en numéro 2. Une jolie victoire pour le Rassemblement national, dont les intentions de vote aux prochaines élections flirtent avec les 30% selon plusieurs sondages. 

 

"L'heure est grave"

Invitée ce lundi matin sur le plateau de La Grande interview Europe 1-CNews, Malika Sorel-Sutter estime que "rejoindre la liste du Rassemblement national était une évidence". Mais ce ralliement suscite l'incompréhension chez Les Républicains, Eric Ciotti, dénonçant notamment un certain opportunisme. "Le Rassemblement national est un parti qui accueille tous les Français de cœur et d'esprit", répond-elle, assurant avoir été blessé par les propos du patron des Républicains. 

"Jordan Bardella incarne cette approche", poursuit-elle, assurant que "tous ceux qui se reconnaissent dans cette approche de Français, de cœur et d'esprit, sont les bienvenus". "Car l'heure est grave. La France tombe. Nous sommes confrontés à un chaos tous azimuts : le chaos migratoire, le chaos sécuritaire, le chaos économique avec des fermetures d'entreprises chaque jour, le chaos financier", énumère-t-elle. 

Inquiétude face à l'état financier du pays

"Lorsque François Fillon disait : 'Je suis à la tête d'un État en faillite', nous étions à 1.200 milliards d'euros de dette, je crois. C'était en 2011. Depuis, Emmanuel Macron nous a amené à 3.300 milliards de dettes. Cela signifie qu'il a obéré les marges de manœuvre de la société française", s'alarme Malika Sorel-Sutter. 

L'ancien soutien à François Fillon lors de la campagne présidentielle de 2017 s'inquiète désormais de voir la notation financière française se dégrader. "Comment pourrons-nous emprunter de nouveau demain alors que si nous sommes dégradés en termes de notation financière, et c'est probablement ce qui risque de nous arriver en avril, les taux d'intérêts vont augmenter, la dette ou le remboursement de la dette coûtera plus cher. Donc ça augure d'un désastre à venir", conclut-elle.